Les sopranos des garrigues
En avril, les buissons plus ou moins piquants des garrigues méditerranéennes semblent s'éveiller en un concert de trilles, de roulements et de notes flutées. Les fauvettes entament leur période de nidification, pour certaines, après leur retour tout récent de leurs quatiers d'hivernage situés en Afrique sub saharienne. Chacune de ces espèces occupe à sa façon ces fourrés plus ou moins hauts et impénétrables : la Fauvette pitchou (Sylvia undata), sédentaire, parvient à survivre toute l'année dans les garrigues les plus basses à Genêt scorpion. La Fauvette passerinette (Sylvia cantillans) dont voici quelques clichés d'un mâle territorial préfère les buissons un peu plus hauts alors que les Fauvettes mélanocéphale (Sylvia melanocephala) et à tête noire (Sylvia atricapilla) préfèrent nicher dans la végétation plus haute de type maquis ou même dans la chênaie verte. Dans quelques semaines, tout ce petit monde sera occupé à nourrir ses jeunes et les garrigues résonneront alors plutôt des bourdonnements d'insectes nombreux à profiter de ces environnements d'une diversité remarquable. L'observation de ces hyperactives sera beaucoup plus compliquée, à moins de se lever tôt !