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Les dessous de la garrigue


Croiser leur chemin peut causer la peur des uns et la fascination des autres tant nous sommes marqués par les images de documentaires qui mettent en avant la dangerosité des scorpions. Pourtant, le nombre de piqûres mortelles demeure faible par rapport au nombre total de piqûres (de l'ordre de 1 pour 1000). En France, on compte 5 espèces de scorpions répartis en deux genres (Buthus et Euscorpius). Seule la piqûre de Buthus occitanus, le Scorpion languedocien de couleur jaune est vraiment douloureuse mais pas dangereuse (hors allergie). En soulevant quelques pierres dans la garrigue, je suis quant à moi tombé sur l'espèce de scorpion la plus courante en France, le Scorpion à queue jaune (Euscorpius flavicaudis). Ce petit scorpion est abondant dans aux abords des chênaies vertes et s'approche volontiers des habitations humaines dans lesquelles il pénètre parfois non sans causer l'émoi ! Prédateur nocturne, il passe l'essentiel de sa journée sous une pierre à attendre son heure. Lorsqu'à la nuit tombée, ayant quitté sa cachette, il tombe sur un insecte malchanceux, il le pique de son dard constitué d'une glande à venin entourée de muscles circulaires qu'il contracte au moment de la piqûre. Très vite paralysée et tuée, la proie sera ensuite dévorée grâce aux pédipalpes (les pinces) et aux chélicères pointues qu'il porte à l'avant de sa tête. Campeurs sauvages du sud de la France, sachez que les scorpions possèdent deux petits organes senseurs d'humidité en forme de peigne sur leur face ventrale. Ils s'en servent pour trouver un endroit pour se reposer la journée...alors regardez bien l'intérieur de vos chaussures avant de les enfiler pour une belle randonnée dans les garrigues...

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